Sous la direction de Doug Ford, l’Ontario est sur la voie rapide d’une ruine environnementale irréversible.
Peu de gens diraient que quelque chose de bon est sorti de la pandémie du virus Corona. Mais, pardonnez-moi si je montre mon côté optimiste pendant un moment et que je dis que la pandémie nous a forcés de regarder autour de nous pour voir les choses d’un point de vue différent. Et vous savez quoi ? Regarder les choses d’un point de vue différent s’avère souvent instructif.
Bien sûr, la pandémie nous a donné l’occasion de réfléchir à ceux qui sont nos héros méconnus sur lesquels nous comptons tous les jours. Cependant, je sais que la plupart d’entre nous ont été surpris lorsque nous avons réalisé l’importance non seulement de nos travailleurs de la santé, mais aussi d’un nombre d’autres personnes, comme les travailleurs des épiceries, les livreurs, les chauffeurs de transport et ceux qui travaillent dans la transformation, le chargement et la distribution des aliments. Je tiens à souligner en particulier la contribution vitale de nos agriculteurs.
Cette semaine, j’ai eu le privilège de rencontrer les membres de la Fédération de l’agriculture de Manitoulin-Côte-Nord. Ils ont demandé une réunion pour partager certaines préoccupations urgentes au sujet de la direction que prend le premier ministre Ford dans cette province, ce qui s’avérera être au détriment extrême de la communauté agricole. Et si la communauté agricole est lésée, les dommages sont rapidement ressentis par le reste d’entre nous qui compte sur les agriculteurs pour nourrir le monde.
L’OA et de nombreux autres fédérations et groupes agricoles sont extrêmement préoccupés par le projet de loi 97, la Loi de 2023 sur l’aide aux acheteurs de maisons et la protection des locataires. Les agriculteurs regardent le projet de loi 97 avec impatience, car il est déjà en comité à l’Assemblée législative et sera bientôt présenté pour la troisième et dernière lecture pour devenir loi. Il reste si peu de temps pour amener le gouvernement à amender le projet de loi avant que l’industrie ne soit endommagée de façon permanente et irréversible. Et si l’industrie agricole en souffre, il en va de même pour notre approvisionnement alimentaire et notre environnement.
Pendant des décennies, il y a eu une tendance notable pour les citadins qui veulent déménager dans des milieux plus ruraux dans les communautés agricoles. Les promoteurs achètent des terrains et les vendent aux citadins dans l’intérêt d’un environnement naturel typique et plus calme. Malheureusement, les nouveaux arrivants ne sont parfois pas habitués aux pratiques standard et nécessaires que les agriculteurs doivent suivre, et des différends surviennent.
Pour répondre au besoin de développement de logements, le gouvernement prend des mesures sous la forme du projet de loi 97. En effet, le gouvernement prévoit permettre de subdiviser des fermes entières en jusqu’à trois sections sur lesquelles des maisons peuvent être construites. Jusqu’à présent, il existait des règles visant à limiter considérablement la coupe des lots désignés comme terres agricoles. Le projet de loi 97 modifiera l’Énoncé de politique provincial et supprimera les mesures de protection visant à protéger les terres agricoles pour la prochaine génération d’agriculteurs. Par conséquent, si l’un de ces nouveaux lots est transformé en propriété résidentielle, cela limitera la capacité d’un agriculteur à faire son travail. Les activités et les structures agricoles nécessaires ne seront pas autorisées à se produire à proximité d’un logement personnel. Cela rend presque impossible pour un agriculteur d’exploiter son entreprise là où peut-être lui et ses ancêtres ont vécu et ont fait leur vie en nourrissant le monde pendant des générations.
Avouons-le, nous savons tous que les terres agricoles disparaissent à un rythme alarmant. En fait, le 18 juin 2022, CBC News a rapporté que les données du recensement de 2021 montrent que déjà l’Ontario à lui seul perd 319 acres de terres agricoles… TOUS LES JOURS ! Cela équivaut à perdre une ferme familiale moyenne — TOUS LES JOURS !
C’est déjà insoutenable. Et le projet de loi 97 va exacerber cette tendance croissante.
Les dirigeants des associations agricoles de l’Ontario ont souligné dans une déclaration commune le 18 mai 2023 que « les terres agricoles productives de l’Ontario sont une ressource rare, représentant moins de cinq pour cent de toutes les terres de la province. Notre position est que la production agricole est l’utilisation la plus valorisée et la meilleure de ces terres. "
Il faut également se rappeler qu’une fois que les terres arables et vivrières sont aménagées et pavées, elles ne peuvent pas être restaurées. Ces terres sont perdues à jamais pour un usage agricole, même si les routes et les structures sont enlevées.
Comme je l’ai dit au début, les Ontariennes et Ontariens ont une liste de héros sur qui nous comptons tous les jours. Nous leur devons un vote de remerciement et nous devons nous rappeler de les reconnaître. Et je vous rappelle d’inclure les agriculteurs et les travailleurs agricoles de l’Ontario dans cette liste. Leur succès est à notre avantage à tous égards. Pourtant, leur succès et leurs moyens de subsistance comptent sur plusieurs facteurs variables qui sont hors de leur contrôle, y compris les conditions météorologiques, la peste, les maladies, les coûts de transport et les taux du marché, pour n’en nommer que quelques-uns.
Sous la direction de Doug Ford, l’Ontario est sur la voie rapide d’une ruine environnementale irréversible. À titre d’exemple, Doug Ford était responsable pour la mise en service de nouvelles centrales électriques au gaz et la démolition d’éoliennes. Il est également en train de créer ce que l’on peut appeler un système de « paiement pour tuer » que les promoteurs peuvent utiliser lorsqu’ils développent des zones connues pour être des habitats pour les espèces en voie de disparition. Il construit des routes inutiles et indésirables et détruit les protections environnementales de la ceinture de verdure et des terres humides de l’Ontario. Le programme politique du premier ministre Ford se concentre presque uniquement sur une chose : le fait de puiser dans les poches de ses riches amis et partisans.
Les gens d’Algoma-Manitoulin peuvent être assurés que leurs voix seront entendues à Queen’s Park.
Comme toujours, n’hésitez pas à communiquer avec mon bureau au sujet de ces questions ou de toute autre question provinciale. Vous pouvez joindre mon bureau de circonscription par courriel à ma nouvelle adresse, mmantha-co@ola.org ou par téléphone sans frais au 1-800-831-1899.
Michael Mantha député/député
Algoma-Manitoulin
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