J’entends trop souvenant les électeurs dire qu’ils auraient préféré de continuer
à vivre dans leur propre maison, mais qu’ils ne trouvent
pas le soutien supplémentaire dont ils ont besoin
Pour ceux qui ont eu la chance de visiter l’Assemblée législative, vous aurez sans doute vu l’éventail d’expositions d’art et d’expositions d’information qui décorent ses salles. Je recommande à tous ceux qui se retrouvent avec un après-midi libre à Toronto de les visiter. Je passe régulièrement du temps à observer les nouveaux présentoirs, après que mes tâches dans l’Assemblée sont terminées pour la journée.
La semaine dernière, je me suis retrouvé à admirer la carte topographique de l’Ontario qui se trouve juste après l’entrée principale. J’ai décidé de voir si je pouvais identifier les limites d’Algoma-Manitoulin sans aucun des points de repère, seulement les routes et les villes. Au cours de cet exercice, j’ai de nouveau été frappé par la grande différence géographique entre les collectivités du Nord et celles qui vivent au sud de la rivière des Français. Les lacs, les rivières, les forêts et les montagnes caractérisent notre région et déterminent beaucoup de choses sur la façon dont nous vivons ici.
À bien des égards, ces fonctionnalités sont une fortune pour nous. Nous pouvons passer notre temps libre à profiter de la beauté du monde naturel près de chez nous et nous sommes bénis avec un sens unique de la communauté en raison de notre environnement commun. Cependant, le caractère unique du Nord pose également des défis en ce qui concerne l’accès et la prestation des services essentiels.
L’un des défis dont j’entends parler régulièrement dans mon bureau est celui des soins de santé à domicile. Trouver des soins à domicile qui sont à la fois convenables et suffisants pour répondre aux besoins dans le Nord est un problème constant que le gouvernement a laissé ignorer pendant des décennies. Notre province continue de faire face à une pénurie de personnel médical dans les hôpitaux et les soins de longue durée. Nous avons besoin maintenant plus que jamais un bon système de soins de santé à domicile.
Le fait de ne pas fournir de soins à domicile aux personnes qui ont besoin d’aide supplémentaire, est un facteur important dans la surpopulation de nos hôpitaux et de nos foyers de soins. J’entends souvent les électeurs dire qu’ils auraient préféré continuer à vivre dans leur propre maison, mais qu’ils n’ont pas le soutien supplémentaire dont ils ont besoin.
Les problèmes avec les soins à domicile ont commencé à l’époque du gouvernement Harris lorsqu’ils ont donné les contrats aux grands fournisseurs à but lucratif. La façon dont le système est mis en place présentement, seules ces entreprises peuvent participer dans le processus d’appel d’offres du gouvernement. Ces mêmes entreprises sont systématiquement incapables de fournir des soins adéquats aux communautés et des emplois stables pour leur personnel. En effet, leur objectif principal est de fournir des rendements à leurs actionnaires, et non de fournir de bons soins à ceux qui en ont besoin.
Dans le Nord, les obstacles pour surmonter la pénurie de soins à domicile sont aggravés par la géographie unique que j’ai mentionnée précédemment. La vaste zone que les travailleurs de santé doivent couvrir, la faible densité de population de notre région et les dangers liés aux déplacements hivernaux dans le Nord de l'Ontario ajoutent un niveau de difficulté. Vous pouvez rapidement comprendre pourquoi les services fournis dans d'autres parties de la province n'auront pas le même impact ici.
C'était dans ma conscience alors que les députés débattaient la « Loi sur les soins pratiques à domicile » du gouvernement à l'Assemblée législative cette semaine. Ce projet de loi apporte deux changements aux soins à domicile en Ontario : premièrement, il crée « Santé Ontario à domicile », un organisme centralisé responsable pour tous les processus décisionnels concernant les fournisseurs de soins à domicile ; deuxièmement, il amène les fournisseurs de soins à domicile à but lucratif dans les équipes Santé Ontario, ce qui favorisera la privatisation de notre système de soins de santé.
Les deux mesures envisagées dans ce projet de loi me préoccupent en tant que député du Nord. J'ai dit clairement que le déménagement du gouvernement vers les équipes Santé Ontario (pour remplacer les réseaux locaux d'intégration des services de santé) n'a pas été réalisé d'une manière qui fonctionne pour nos communautés. Le fait de centraliser tous les processus décisionnels en matière de soins à domicile au sein d'un seul organisme réduira encore une fois la capacité de faire en sorte que les réalités du Nord soient prises en compte dans les politiques gouvernementales.
Le gouvernement doit se rendre compte que les services essentiels comme les soins à domicile ne sont pas des entreprises et que le secteur privé continuera de ne pas fournir des soins adéquats aux collectivités du Nord. L'Ontario est la seule province au Canada où des entreprises privées à but lucratif offrent des soins à domicile. Si le gouvernement veut réparer notre système défectueux, alors cela doit cesser. Nous devons nous assurer que les PSS, les travailleurs de la santé et les infirmières reçoivent de bons salaires et des emplois stables, et le gouvernement ne doit pas essayer d'appliquer une solution unique, mais plutôt habiliter les équipes de santé locales qui comprennent les besoins des communautés qu'ils desservent.
Comme toujours, n'hésitez pas à communiquer avec mon bureau au sujet de ces questions ou de toute autre question provinciale. Vous pouvez joindre mon bureau de circonscription par courriel à ma nouvelle adresse, mmantha-co@ola.org ou par téléphone sans frais au 1-800-831-1899.
Michael Mantha député/député
Algoma-Manitoulin
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